En fait, le "marché" est extrêmement restreint. Le matériel ferroviaire nécessite une infrastructure lourde qui limite son réemploi, ce qui fait qu'en dehors du milieu relativement fermé des musées et trains touristiques, il n'y a pratiquement plus de matériel en circulation susceptible d'être acheté. Ceux qui possèdent ce matériel rare préfèrent généralement le garder ! A l'inverse, les rares annonces publiques de vente concernent des matériels de relativement peu d'intérêt et/ou d'un coût excessif.
Le contact avec le matériel se fait donc plutôt au sein de structures associatives qui préservent et/ou exploitent ce patrimoine historique. Il y a là de quoi satisfaire la plupart des passionnés lorsque la matériel est en état de marche et est exploité. On y apprend le fonctionnement, la conduite, l'entretien courant, parfois des réparations un peu plus lourdes. Beaucoup plus rares sont les matériels nécessitant une restauration complète.
Au bout de quelques années, ce n'est pas une lassitude qui guette, bien au contraire. C'est plutôt l'envie d'aller plus loin dans la démarche et de connaître les étapes préalables: la restauration, la contribution à la préservation d'une partie de notre histoire. Cela peut se faire dans le milieu associatif quand des matériels non restaurés sont l'objet d'un projet de remise en état. Dans le domaine des locomotives à vapeur, force est d'avouer que la plupart sont soit déjà en état de "présentation", soit en exploitation, soit en "pot de fleur". Dans le premier cas, elles sont d'aspect propre mais non opérationnelles, dans le second, elles sont en très bon état et ne sont pas vraiment à restaurer, le dernier cas est le pire, elles sont exposées dehors, sans aucun entretien ni protection, bien souvent dépouillées et irréparables.
La loco décrite dans ce blog était de la première catégorie quand on l'a vue la première fois, c'est à dire qu'il y avait des travaux à faire dessus mais que c'était loin d'être un tas de ferraille à refaire entièrement, elle a été garée en état de marche.
Pendant ces années, on apprend pas mal de choses, on participe à des interventions sur le matériel, on se documente, on échange des astuces, on gagne en expérience et en confiance, mais aussi en crédibilité auprès des autres amateurs. Celle-ci est ce qui permet d'entrer dans le cercle des prétendants à l'achat d'une loco.
Lors des nombreuses conversations entre membres de l'association, on rencontre des propriétaires qui racontent leur parcours, on entend parler d'autres histoires de sauvetages et récupérations diverses, et on ne peut que constater l'expérience précieuse acquise à l'occasion. Ça donne envie et on finit par le dire. Un autre acquiesce, un troisième le remarque mais ne dit rien, puis la conversation passe à autre chose.
Quelques temps plus tard, un message de "l'observateur avisé" de la conversation parvient comme quoi il y aurait deux locomotives du même modèle à vendre en France, un événement assez rare pour ne pas être ignoré. Le souvenir de la discussion remonte à la surface, et celle-ci reprend. La curiosité prend le dessus et contact est pris avec un des vendeurs. Un rendez-vous est fixé pour voir l'engin et le voyage est programmé.
Comme une plongée sur le Titanic... |
La somme demandée n'est pas négligeable, il faut y ajouter le transport, et les gros travaux à faire; la carrosserie est dévorée par la corrosion. La grosse inconnue est l'état de la chaudière dont le coût de remplacement est énorme. Elle semble en bon état interne, mais n'a pas de papiers administratifs et sa remise en service en est donc incertaine. Qu'importe, un projet d'achat collectif est monté et la somme demandée est finalement obtenue de justesse.
Malheureusement, d'autres que nous ont eu vent de de cette loco à vendre et le prix a augmenté. Ne pouvant suivre les enchères, nous devons renoncer à cette machine.
L'autre loco que nous avions d'abord écartée sur présomption de mauvais état étant toujours disponible, contact est pris également avec le propriétaire. Cette fois, pas 'encore' de concurrence, alors pas de temps à perdre, on prend rendez-vous pour aller la voir.
Dans le prochain article, la visite en question...
Prior to show off the machine itself, it is better to explain how we got it. Let's say it: it is not coming from around the corner and such a purchase can't be undertaken without thinking.
In fact, the "market" is extremely small. Railway equipment requires heavy infrastructure and its use is therefore limited. Outside of museums and touristic trains, there is almost no more equipment left to buy. The owners of such rare items generally prefer to keep it preciously ! On the other hand, the seldom public ads for sales are about items of rather low interest and/or tagged at excessive price.
Contact with rolling stock is mostly done among local societies which preserve or run this historic heritage. Here is enough to please most of enthusiasts when all is in good condition for use. One can learn principles, driving, daily care, and some more heavy maintenance. More rare are the cases where an engine has to be completely refitted.
Several later, there is no boring feeling, on the contrary. It is rather willing to go further in the process and to be part of preliminary stages: restoration, contribution to preserving a part of our history. This can be done among societies when there is some unresrored materials re subject to full refit. In the domain of steam locomotives, force is to admit that most of them are already either in static presentation condition, in working condition, or exposed as "flower pot". In the former, they are good looking but non operational, in the second thery do not need restoration, and in the latter, the worst case, they are exposed outside, without any care nor protection, often incomplete and beyond repair.
The loco described in this blog was in the first category when we first saw it, meaning there was work to do but it it was far from scrap, it had been parked in working condition.
During these years, we learn many things, we attend to repairs, read documents, exchange hints and gain experience and credibility. This is what allows to enter the circle of candidates to purchase.
During the numerous discussions between the society members, we meet owners telling their way, we hear some other stories of salvage and various reclaim. We can only recognize the experience gained on the occasion. It makes you want and one day you finally say it. A fellow member agrees, another listens but say nothing, then the discussions goes on other subjects.
Some times later, a message from our 'advised observer' inform us that two locomotives of the same type are for sale in France. an event rare enough for not to be ignored. Memories of the discussion arise and it resumes. Curiosity takes over and contact is made with one of the sellers. Meeting to see the loco is scheduled and the journey programmed.
Feels like diving the Titanic... |
With very low knowledge, to appraise a steam locomotive before purchase is jumping into unknown similar to buying a second hand car. It is only with a full bunch on advice on what to look at from more experienced peoples that I dare to meet the seller. All parts are not visible and the machine, although complete, is not in working condition. The seller says his price and I take numerous photos everywhere. Then I get back to the society guys for opinion and show it to potentially interested members.
The amount asked is significant, and we must add the transport cost, and heavy repairs on bodywork which is eaten by corrosion. The unkown quantity is about the boiler of which the cost is enormous. It seems correct from the interior, but it has no adminstrative documents and getting it back on duty is uncertain. No matter what, a collective purchase project is set up and funding is barely raised.
Unfortunately, others heard of the sale and price rocketed. Unable to follow the bids, we had to give up with this machine.
The other loco we discarded at first on bad condition presumption was still available, so we called the owner. This time, no competition 'yet', so no time to loose and rendez-vous is set to go see it.
In the next article, the visit...
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