Cette page fait le point sur ce que nous savons de cette locomotive. Des mises à jour pourront avoir lieu au gré de nos découvertes. Si vous disposez d'informations spécifiques à cette loco, merci de nous contacter.
1 l'Histoire de la loco 040 DFB
Pendant la première guerre mondiale, les belligérants des deux camps utilisèrent des voies ferrées à écartement de 60 cm.
Notre
040 DFB construite en 1917 à Berlin par les usines Henschel, ravitailla
l'armée allemande en hommes, munitions et artillerie légère. DFB
signifie Deutsche FeldBahn, chemin de fer de campagne. Cette désignation
n'est utilisée qu'en France, partout ailleurs cette série de locos est
appelée "Brigadelok", environ 2500 exemplaires furent construits.
A
la fin du conflit, elle fut réquisitionnée par l'armée française et
affectée à l'usine de céramique de Decize dans la Nièvre jusque dans les
années 60 : un demi-siècle de traction vapeur au service de l'industrie
française!
L'usine a été créée en 1897 par Joseph Boigues qui avait alors 22 ans.
Le site internet "L'industrie extractive en Bourgogne" décrit et illustre bien ce qu'il reste de cette usine:
"Joseph Boigues installe entre 1924 et 1927 une salle des machines très performante.
A la suite de la crise économique des années 1936-1937, l’Usine Céramique de Decize (UCD) s’est trouvée en concurrence avec les entreprises de Beauvais, d’Auneuil et de Paray-le-Monial. Lors de l’occupation, l’usine a été quelque temps au service des Allemands.
En 1942, Joseph Boigues s’est associé avec Henri Ménard afin de relancer la production."
L'usine a été créée en 1897 par Joseph Boigues qui avait alors 22 ans.
Le site internet "L'industrie extractive en Bourgogne" décrit et illustre bien ce qu'il reste de cette usine:
"Joseph Boigues installe entre 1924 et 1927 une salle des machines très performante.
A la suite de la crise économique des années 1936-1937, l’Usine Céramique de Decize (UCD) s’est trouvée en concurrence avec les entreprises de Beauvais, d’Auneuil et de Paray-le-Monial. Lors de l’occupation, l’usine a été quelque temps au service des Allemands.
En 1942, Joseph Boigues s’est associé avec Henri Ménard afin de relancer la production."
Sur la photo suivante on peut apercevoir une machine à vapeur (peut-être la 040) au sein de l'UCD:
Le déplacement de la locomotive vers la Guette est visualisé sur la carte suivante:
La
locomotive a été sauvegardée à l'ancienne gare de la Guette (près de
Saulieu) qui était devenue un relais routier tenu par M. Péchiné.
Photos prises en 1961
En 1966 (le n° 1060 du 04/09/1966), la magazine "La Vie du Rail" a publié un article qui décrit la machine ainsi:
"La
machine, pour voie de 60, d'origine allemande, est à quatre essieux.
Elle provient de l'usine de céramique Boigues de Decize (Nièvre), où
elle avait remorqué, pendant de nombreuses années, des trains de
produits réfractaires entre cette usine et la gare SNCF distante
d'environ 3km."
Le restaurant existe toujours et s'appelle "Le Petit Train". Sur la carte du menu, on peut voir la 040 avec le wagon plat (qui servait était chargé d'un énorme tronc d'arbre des forêts du Morvan) et deux voitures voyageurs.
La locomotive a été restaurée à Bologne (52310 près de Chaumont) par une petite équipe de bénévoles.
La locomotive se rapproche de sa première affectation en allant au Creusot.
La locomotive se rapproche de sa première affectation en allant au Creusot.
Le
Chemin de Fer du Creusot (CFC) en a fait l'acquisition en 1994, elle
fut baptisée "La Barraquoise" le 14 Juillet 1994 (le réseau du CFC
surplombant un vieux quartier du Creusot dénommé "Les Baraques").
Elle effectue un bon service jusqu'à son arrêt le 26 Février 2002.
Ci-dessous une photo de la locomotive au parc des Combes (voir site du parc ici)
Elle effectue un bon service jusqu'à son arrêt le 26 Février 2002.
Ci-dessous une photo de la locomotive au parc des Combes (voir site du parc ici)
Le 04 Juin 2014, la locomotive arrive à Rillé (CFR) en Touraine.
2 Descriptif de la loco
La locomotive à vapeur 040 DFB comprend:
-
Une chaudière a foyer acier (d'origine) à chauffe au charbon pour la
production de vapeur, construite par Schwartzkopff à Berlin.
- Un moteur à vapeur de deux cylindres attaquant directement sur les 4
essieux reliés entre eux par des bielles d'accouplement. La pression de
la vapeur dans les cylindres se dose avec le régulateur.
-
Un injecteur en charge, côté mécanicien, pour alimenter la chaudière en
eau. L'injecteur côté chauffeur est manquant, il était remplacé par une
pompe à vapeur, manquante également.
-
Une soute à charbon et deux caisses à eau pour assurer l'autonomie de
la machine pendant le voyage. La soute à charbon comporte une petite
rehausse pour augmenter sa capacité de quelques pelletées.
Caractéristiques techniques :
- pression maximum d'origine 15 bars, retimbrée à 9 bars au Creusot, actuellement en chute de timbre.
- longueur totale 5.98m
- hauteur totale 2.90m
- poids à vide 9.6 tonnes
- poids en service 12 tonnes
- puissance 50 à 60 ch
De type 040T, elle est équipée de soutes à eau et charbon de part et d'autre de la chaudière mais pas de tender. Sur ses 4 essieux, les deux extrêmes sont pivotants pour mieux s'inscrire dans les courbes, grâce au système Klien-Lindner.
Aucun commentaire:
La publication de nouveaux commentaires n'est pas autorisée.